Lettre ouverte à Mme BULTEAU
Madame la députée,
Vous n’avez pas apprécié les « cadeaux » que les communistes de Vendée ont déposé sous le « sapin austère » de Noël devant l’entrée de votre permanence parlementaire. « Tweeteuse » informée, vous savez qu’il existe un site Internet où vous pouvez facilement échanger ces cadeaux « malheureux » que vous ne voulez pas. Vous pourriez annoncer, par exemple :
- Echange « licenciement pour un emploi stable CDI »,
- Echange « Smic à 1700 €uros à la place de 20 milliards d’€uros de cadeaux au patronat »,
- Echange « Ecole sans moyens pour Ecole du droit à la réussite pour tous »,
- Echange « Hôpital avec loi Bachelot pour Hôpital sans tarification à l’activité »,
- Echange « Hausse de la TVA à 20,6% pour TVA à 0% sur produits de première nécessité »
- Echange « Précarité généralisée pour vrai partage des richesses »,
- Echange « Sans logement pour un logement réquisitionné, sans attendre »,
- Echange « Retraite à 63 ans pour droit à la retraite à 60 ans »,
- Echange « Le changement c’est pour plus tard, pour le changement c’est maintenant »…
Nos cadeaux étaient authentiques. Vous auriez dû prendre le temps de les ouvrir et de ne pas de sitôt les jeter en pâture. Finalement ces « cadeaux » vous rappelaient tout simplement toutes les promesses que vous aviez faites et que peu ont été tenues. Vous êtes même allée jusqu’à voter avec la droite le pacte d’austérité. Allons Madame la Députée, un peu de retenue dans vos accusations.
L’année 2013 s’annonce grosse de dangers pour les plus démunis. En Vendée, il n’y a jamais eu autant de « travailleurs pauvres », d’injustices, de licenciements au quotidien. Les services publics sont en difficultés que ce soit l’Hôpital, l’Ecole, la santé…Pourtant, il existe une alternative à la politique d’austérité. Diable, les Sénateurs socialistes avaient voté en 2011, avec les Sénateurs du Front de gauche, des propositions audacieuses. Pourquoi les reprenez-vous pas aujourd’hui ? Il n’y a pas besoin de faire du troc pour cela.
Nos cadeaux vous sont restés « au travers de la gorge ». Nous en sommes désolés. C’est vrai que nous n’avions pas apporté de Sauterne pour faire passer la pilule. C’est vrai que nous avions oublié le Champagne. On aurait pu faire la « Fête » ensemble. C’eût été difficile. En effet, bien que nous ne soyons pas vos « adversaires », nous sommes en opposition avec l’essentiel de la politique que vous défendez. Politique qui tourne le dos à tous vos engagements.
Pour vous dégager de tout soupçon, vous avez trouvé l’argument : « Les communistes ont « tagué » ma permanence ! ». Allons Madame Bulteau ! Sur votre « plaque » qui annonce votre titre, figure en assez petit, couleur bleu, la mention suivante : « Godillot ». Et ça ne date pas de samedi 22 décembre. Cette indication y figure depuis plusieurs jours. C’est pas beau de mentir et d’accuser les communistes. Ce ne sont surtout pas eux qui ont commis cet acte. Vous savez très bien que ce genre de « truc » n’est pas leur affaire. « Godillot », c’est vous même qui avez défini votre position. Voilà ce que vous nous écriviez dans votre lettre du 9 novembre dernier, dans laquelle d’ailleurs vous nous refusiez notre demande de rencontre : « Je soutiens naturellement le Président de la République et le gouvernement ». C’est exactement la définition du « Godillot parlementaire ». Ce « tag » il vous faudra donc chercher ailleurs les coupables, et pourquoi pas, dans vos propres rangs.
Et puis il y a cet « autocollant » apparu comme par hasard entre 12 heures et 20 heures ce samedi
22 décembre. Il est celui d’une organisation syndicale qui l’a signé. Adressez-vous donc directement à elle.
Chère Madame Bulteau, nous avons vraiment le sentiment que vous nous conduisez « droit dans le mur ». Il est urgent de « changer de cap ».
Afin que vous ne soyez pas « prise de court » nous allons vous envoyer, en avant-première, les vœux 2013 du Président de la République.
Bien cordialement à vous.
L’Exécutif départemental du PCF Vendée. *
Jocelyn Abjean ; Françoise Gauvrit ; Marie-Françoise Michenaud
Caroline Pottier ; Roberto Robin ; Bernard Violain.
* (Toutes et tous présents à la « cérémonie » de distribution de vos cadeaux).