Intervenir, rassembler, réussir !
A dix-neuf mois de la défaite de Nicolas Sarkozy, de l’arrivée au pouvoir d’une majorité socialiste et de l’élection de François Hollande à la présidence de la République, l’horizon paraît bouché. Les vœux du Chef de l’Etat confirment et accélèrent une dangereuse dérive sociale-libérale. C’est « la gauche » toute entière qui est démembrée.......
L’heure est grave. Si grave que le début de la précampagne électorale (municipales et européennes) a de quoi nous inquiéter. Il n’y a pas d’échange, ni de réelle confrontation, ni combat. Les responsables et candidates et candidats socialistes racontent à l’envie que leurs listes ne sont que des « listes de rassemblement ». On voudrait priver les citoyens d’un débat approfondi qu’on ne s’y prendrait pas autrement.
La période dans laquelle nous sommes entrés est particulièrement inédite : crise de civilisation, crise morale, crise sociale. Tout ceci rend périlleux toute espèce de comparaison avec le passé. Nous savons que le Parti Socialiste a toujours été attiré par les thèses néolibérales. Mais là, il vient de franchir une étape décisive dont nul ne sait jusqu’où elle peut nous conduire. Hollande vient de préciser, sans que cela ne suscite aucune réaction au sein du Parti Socialiste, qu’il inscrivait sa perspective politique autour de deux idées majeures, la baisse de ce qu’il appelle le « coût du travail » et la baisse des déficits publics.
Cette orientation politique risque fort de conduire le peuple et la gauche dans le mur.
Critiquer et refuser cette orientation, ce n’est pas faire de « l’antisocialisme ». Mais s’en tenir à la critique ne suffit pas. Il faut se mettre en situation de pouvoir construire autre chose. Les élections municipales peuvent être l’occasion de se mettre dans cette perspective. Il faut cependant y croire. Ce qui n’est pas acquis dans les temps qui courent.
On le voit bien au quotidien : ce ne sont pas les idées qui manquent. Nos prises de position sont souvent claires, précises et bien perçues. Ce qui fait défaut, c’est que les forces politiques, individuelles ou organisées, ne tirent pas toutes dans le même sens et leur débat interne les sclérose plus qu’il ne les dynamise. Le Front de gauche avait été créé pour ça, pour la dynamique. Il faut y revenir et de toute vitesse, ce qui ne veut pas dire « vitesse et précipitation » à ce sujet.
Le manque d’espoir et le déficit de confiance sont redoutables. Ils nourrissent les colères, les écœurements, les peurs, les replis nationalistes et xénophobes. Le Parti Socialiste et leurs alliés les Verts portent une sacrée responsabilité.
Nos propositions :
Sur la question de la santé, nous avons un bon angle d’attaque :
L’exigence de moyens pour les hôpitaux publics. Tout le monde se plaint, les médecins généralistes, les médecins hospitaliers, les usagers, les personnels hospitaliers des conditions de travail et de soins de plus en plus difficiles.
L’exigence de créer des Centres de santé partout, du fait d’une part du fort taux de renoncement aux soins et du fait des déserts médicaux en campagne et en ville (certains quartiers de la Roche sur Yon, par exemple). Ces centres de santé ouvriront le droit au « tiers payant ». Ils bénéficieront de personnel salarié, médecins, infirmiers et infirmières, spécialistes de qualité, toutes et tous seront sous statut public.
Sur l’emploi. L’exécutif départemental est à votre disposition pour organiser toutes les initiatives afin de faire connaître nos propositions. Nous pouvons faire bouger les consciences. Cette question de l’emploi est prioritaire.
Sur le pouvoir d’achat. C’est une autre question sensible. La hausse de la TVA va se faire sentir dans les prochaines semaines. Il faut être prêt à conduire une bataille d’explications.
Le coût du capital. Nous avons été les premiers à « dégainer ». La CGT lance une grande campagne nationale sur ce dossier. C’est plutôt un bon signe. Il ne faut pas lâcher notre campagne d’informations.