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Pas de découpe pour Fagor-Brandt

Écrit par Bernard Violain le . Publié dans Filières industrielles

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Déclaration de la liste « La Roche est à vous », d’abord l’humain pour ma ville.

La liste « La Roche sur Yon est à vous », soutenue par le Front de gauche (PCF, PG et Gauche Citoyenne), le NPA, des représentantes et représentants de la vie associative et sociale locale, apporte tout son soutien aux salariées et salariés du Groupe Fagor-Brandt. Leur attente dans une solution pérenne et viable, qui garantit les emplois et tous les sites industriels  est insoutenable.

Depuis des mois et des mois, les élus et responsables politiques, ont multiplié les déclarations et les promesses. Pour quels résultats ? Le Président de la République est venu en personne à la Roche sur Yon, pour parler emploi. Il n’a pas eu un seul mot pour Fagor-Brandt.

Dans sa tête il avait déjà, sans doute, rayé de la carte industrielle cette entreprise. Il avait  abandonné toute idée de développer une grande filière européenne de l’électroménager. Le ministre du Redressement dit « productif » a beau beaucoup s’agiter, il est pris en flagrant délit de céder au chantage et au marchandage des grands patrons. Les milliardaires qui sont réunis actuellement à Davos dans le cadre du « Forum économique mondial » sont bien dans leurs « bottes dorées ». En 2013, annoncent-ils, les entreprises du CAC 40 ont versé 43 milliards d’€uros de dividendes à leurs actionnaires. Nous apprenons que 85 personnes dans le monde possèdent autant que 3,5 milliards d’individus. Le « grand patron » de Cevital, l’algérien Issad Rebrad, fait partie de ces « ultra milliardaires ». C’est lui qui envisage de décider du sort des 1800 salariés de Fagor. C’est monstrueux !

La tragi-comédie a assez duré. Si le gouvernement veut sauver tous les sites industriels de l’ex Fagor-Brandt, il doit s’en donner les moyens. L’Etat a décidé de rentrer dans le capital de PSA. Il peut le faire pour Fagor. Il faut une renationalisation provisoire. C’est plus que jamais devenu la « vraie » solution. C’est d’ailleurs une des recommandations avancées par la commissaire européenne en charge de ce dossier. Qu’est-ce qu’on attend ?

Les ex-sociétés, Esswein à la Roche sur Yon et Thomson-Toshiba, à Aizenay seraient-elles destinées à être vendues à la coupe ? Gomès, Tapie et consorts ont participé à ce véritable pillage d’une filière industrielle qui avait des atouts pour réussir. Ils ont, à leur époque, préféré investir dans la vente juteuse des « savoir-faire » et des technologies de pointe, portées par ces entreprises, plutôt que d’investir dans la production. Ils ont préféré développer les « joint-ventures » plutôt que d’investir dans la Recherche-Développement. C’est cette stratégie que nous payons aujourd’hui. Voila pourquoi nous ré-insistons pour que l’Etat prenne ses responsabilités. Il a des comptes à rendre.

Notre liste, avec ses candidates et candidats, sera de toutes les initiatives décidées par les salariés des entreprises concernées pour s’opposer au démantèlement par « petits bouts » de cette grande et indispensable filière industrielle.

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