Pas d’aides publiques aux « patrons voyous ».
J’en appelle à la responsabilité de toutes et de tous.
Marie-Françoise Michenaud, co-animatrice du PCF et du Front de gauche en Vendée
Ce matin, 9 février, j’ai rencontré les salariés de CWF aux Herbiers. La souffrance et la fatalité se lisaient sur les visages des femmes et hommes qui prenaient leur embauche. Ils et elles étaient remontés contre leur direction.
Pour ma part, avec mes amis du Front de gauche, je considère que ces licenciements sont injustifiés et que le plan dit « social » doit être immédiatement retiré. J’en appelle au gouvernement, au chef de l’Etat. On ne peut pas laisser faire.
Ce qui se passe chez CWF, dont l’actionnaire principal est un « empire » dans l’industrie de la viennoiserie et de la boulangerie industrielle, est révélateur de ce que peut engendrer la vente d’entreprises locales à des groupes multinationaux. Loin des centres de décision, les salariés et les élus sont mis devant le fait accompli.
Ce ne sont pas les salariés qui sont responsables des soi-disant dysfonctionnements constatés. Ce n’est donc pas à eux de payer, payer cher car il s’agit de leur emploi, de leur vie. Ce matin j’ai rencontré des personnes d’un certain âge, mais aussi beaucoup de jeunes mères de famille. Ce qui leur est imposé est vraiment scandaleux.
J’apprends que le Conseil régional des Pays de la Loire, via une de ses vice-Présidentes, s’apprêterait à « signer un chèque » en faveur de CWF. Ce n’est vraiment pas le moment d’encourager ces « patrons voyous » dans leur sale entreprise de casse industrielle et de délocalisation.
La semaine dernière j’ai lancé un appel pour que le refus de ces licenciements monte de tous les coins de la Vendée et qu’il soit porté par toutes les forces qui n’acceptent pas la loi des actionnaires et des financiers.
J’attends donc autre chose des élus socialistes et écolos de la Région. Il y en a assez de ces aides qui servent à détruire les emplois industriels. Je propose une rencontre au plus vite avec eux, et avec toutes celles et tous ceux qui le voudront, pour faire front à ce nouveau coup de force de la recherche du profit contre l’emploi, contre les vies humaines. L’urgence est bien de faire annuler ces licenciements. Nous en avons les moyens tous ensemble.