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L’A 831, recalée ? Les infrastructures des transports à l’épreuve de l’austérité !

Écrit par Administrateur le . Publié dans Transports

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Les communistes réclament un débat national sur la politique des transports. Ils soutiennent les propositions avancées par de nombreuses associations d’usagers qui réclament une politique nouvelle de transports pour les étudiants, les salariés, les voyageurs, les marchandises, le fret…Il faut donner la priorité au service public des transports, notamment en donnant à la SNCF les moyens d’assurer toutes ses missions.

1500 élus de droite et socialistes et des acteurs de la vie économique du Sud Vendée et de la Charente-Maritime,  se sont rassemblés, jeudi 27 juin, au Vendéopole de Fontenay le Comte pour exprimer leur colère, après que la commission « mobilité 21 » ait exprimé un avis défavorable à la réalisation de l’autoroute A 831 entre Fontenay le Comte et la Rochelle.

Cet avis de la commission présidée par le député socialiste du Calvados, Philippe Duron, s’inscrit dans les orientations politiques, sociales et économiques mises en œuvre dans notre pays et en Europe. Orientations marquées du sceau du libéralisme et du pouvoir de la finance.

Le PCF en Vendée n’était pas favorable à cette autoroute. Ce qui ne l’empêche pas de dénoncer l’imposture des parlementaires de droite et socialistes qui à Paris votent des lois contraires à un aménagement équilibré du territoire et qui sur le terrain veulent « sauver la face ».

Autoroute A 831 : « Union sacrée » ou « sacrée Union » ?

Déclaration de Marie-Françoise Michenaud et de Bernard Violain,

Pour l’Exécutif départementaldu Parti Communiste Français.

La Roche sur Yon le 28 juin 2013.

Les élus UMP et PS de Vendée et de Charente-Maritime se sont retrouvés ce jeudi soir 27 juin pour exiger la construction de l’A 831. Ce serait « l’union sacrée ». A vrai dire c’est plutôt la « sacrée union ». En tout cas c’est une belle démonstration d’hypocrisie !

Si l’A83, pour laquelle le PCF n’a jamais été un chaud partisan, ne se fait pas, ce n’est pas par souci écologique. C’est tout simplement l’application logique de l’accord profond qui existe entre socialistes et droite.

En septembre 2012, les parlementaires socialistes ont voté avec ceux de droite « la règle d’or » contenue dans le « pacte de discipline budgétaire » européen. Aujourd’hui ils ont la « monnaie de leur pièce ». Des infrastructures ferroviaires et routières, en grand nombre, ne se réaliseront pas parce qu’il faut rentrer dans les clous du pacte européen.

Par ailleurs, il y a quelques jours, les sénateurs UMP, ont, pour reprendre leur formule, apporté un « appui bienveillant » aux sénateurs socialistes pour approuver le texte d’orientation de l’Acte III de la décentralisation. Son intitulé est des plus clair, c’est « la Politique de métropolisation ». L’abandon de projets entiers de grandes infrastructures s’inscrit complètement dans ce texte d’orientation. Il s’agit de privilégier les métropoles à dimension européenne au détriment de l’aménagement des régions les plus enclavées. En France cela veut dire Paris, Lyon, Toulouse, Marseille, Lille, Nice. Même Nantes n’y figure pas !

Enfin, les choix politiques préconisés en matière de transport sont bel et bien mis à l’épreuve de l’austérité. Il faudra bien qu’on nous explique comment les élus socialistes crient leur colère à Fontenay le Comte ou à la Rochelle quand, dans le même temps, à Paris, ils font le choix de  l’austérité sous le prétexte de la « compétitivité économique ».

Cette « sacrée union » entérine de fait une politique d’inégalité territoriale. Celle-ci conduit inéluctablement à des sources de frustrations, voire de colère pour les populations et les différents acteurs économiques laissés pour compte. L’abandon de l’A 831 n’est pas la faute des « écolos ». C’est le résultat d’une politique que nous combattons. Il faut vraiment lancer un grand débat national sur la politique des transports : Etudiants ; salariés ; voyageurs ; marchandises ; fret…

Ce qu’il faut ce n’est certainement pas « l’union sacrée ». Il faut un changement de cap, à gauche, de la politique gouvernementale.

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