Assez du racisme de toute sorte !

A l’instar de Marie-George Buffet, dans les colonnes de l’Humanité, qui dénonce « le silence devant le racisme ordinaire », je viens dire toute l’horreur que me suggèrent les propos racistes tenus par certains à l’encontre de personnes et de populations. Je dis NON ! Aux paroles impardonnables dites à l’encontre de Christine Taubira, et NON aux paroles qui sont prononcées chaque jour à l’encontre des personnes qui tous les jours, dans leur travail, subissent les petits mots de racisme au quotidien.

C’est tous les jours que nos militants et amis nous disent : « en raison de la couleur de ma peau, voilà ce que tous les jours je subis (des mots que je ne veux pas écrire), dans mon travail ou ailleurs », ceci se passe en Vendée. Je pense à cet ami, qui est obligé de justifier en permanence, dans toutes ses relations, celles de ses enfants, de là où il vient et pourquoi il est là. Quelle usure, quel déni d’égalité, de liberté ! Quel harcèlement, quelle discrimination !

Certes, les hommes et les femmes de notre pays, et du peuple, qui ne font pas partie de l’élite au pouvoir, ni politique, ni des familles riches, souffrent de ce qu’ils vivent aujourd’hui : chômage, précarité du travail, travail non considéré, salaires au plus bas, taxes et impôts qui ne cessent d’augmenter, voire imposition nouvelle tout en étant en précarité !

Mais bon sang, un peu de recul ! Cela devient insupportable d’entendre des salariés et ouvriers d’ici et d’ailleurs, ou des retraités, s’en prendre aux chômeurs, qui selon eux « trouveraient du travail s’ils le voulaient » ! Alors que tout prouve que mathématiquement parlant, il n’y a pas assez d’emplois pour le nombre de demandeurs. On sait aussi que l’économie de marché, capitaliste, financiarisé, crée le chômage et se nourrit de cela : ainsi le capitalisme (et le traité européen a sanctuarisé le principe de concurrence libre et non faussée, ainsi que le dumping social) crée de la compétitivité entre les peuples, entre les salariés et n’hésite pas à aller chercher les salariés dans les autres pays d’Europe pour les payer moins cher.

Terrible : plutôt que de s’en prendre au capitalisme, aux décideurs, aux gouvernements qui s’engouffrent dans la réponse immédiate aux exigences du « Capital », des personnes qui sont elles-mêmes dans la précarité, s’en prennent à plus faibles qu’eux ! Qui a intérêt à faire monter cette idéologie ? Qui a libéré la parole en développant ces idées insupportables ?

C’est le même principe avec le racisme contre les ROMS, ou contre les immigrés ! Ca suffit maintenant : l’immigration a un coût ? Et bien tant mieux ! Je serais fière d’habiter un pays où l’on accueille les immigrés, ces hommes et ces femmes qui risquent leur vie pour raison politique ou économique. C’est le juste retour de ce que nous avons fait dans leur pays et ce que nous faisons encore. En attendant de trouver les moyens pour qu’ils puissent vivre chez eux dignement, accueillons-les. Nous trouverons l’argent, les logements.

Parce que concrètement, arriver en France et en Europe, et demander l’asile politique, ou l’asile tout court, n’a plus rien à voir avec le respect des Droits de l’Homme aujourd’hui. Nous attendons de ce gouvernement une politique d’accueil des immigrés qui suive la voie de l’Humain d’abord.