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Municipales 2014 : Enjeux

Écrit par Bernard Violain le . Publié dans Elections

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Les communistes ne participent pas aux discussions, voire aux réunions, dont le seul objectif est de débattre des « têtes de liste » pour les Municipales 2014. Ce n’est pas çà qui est à l’ordre du jour selon nous.

Notre priorité c’est d’être aux côtés des gens pour les défendre.

Les principaux dossiers sont ceux de l’emploi et du pouvoir d’achat. Sur l’emploi, aucun secteur du département n’est épargné. Sommes-nous en situation de porter le débat, de faire des propositions alternatives ? Nous sommes trop souvent absents sur le terrain de tout ce qui se passe dans les entreprises, dans les services. Quand nous parlons emploi, nous englobons aussi les services publics qui souffrent terriblement de manques de moyens. Sur le pouvoir d’achat, il faut aussi être plus offensif. Aujourd’hui, nous observons que ce sont ceux qui « font la vie chère » qui occupent le terrain. Regardons les campagnes honteuses des grandes surfaces. A croire que tout serait gratuit quand tout est plus cher.

Dans chaque commune, partout là où nous avons des forces, créons des « Coopératives citoyennes », avec l’idée de permettre aux gens de se rassembler, de discuter ensemble et de décider ensemble de ce qui pourrait être fait. Emploi, pouvoir d’achat seront au cœur des prochaines élections municipales. Donc c’est bien par ce bout là qu’il faut commencer. L’idée c’est bien de créer des espaces de débat et de travail citoyen au plus près des habitantes et habitants. Dans certains endroits, les communistes organisent des « rencontres d’appartement ». Les Assemblées citoyennes ne sont pas remises en cause, mais il faut, sans aucun doute, les « relocaliser » au niveau de la commune, du quartier.

Les communistes participent aux réunions partout là où ils sont invités, pour faire entendre une autre voix. Nous sommes opposés à ces pratiques antidémocratiques qui consistent à faire venir des experts, des cabinets conseils qui nous disent et qui disent à la place des citoyens ce qu’il serait bon de faire. Nous ce que nous voulons, c’est donner la parole à celles et ceux qui en sont tout le temps privés.

La voix que nous voulons porter dans ces réunions et dans celles que nous organisons :

Nous tendons la main à toutes celles et à tous ceux qui refusent l’austérité, la loi de la finance et l’autoritarisme des patrons et de ceux qui nous gouvernent, jusque dans les collectivités locales.

Nous tendons la main aux jeunes, aux travailleurs, aux intellectuels…ce sont eux qui sont les plus touchés par la crise, à toutes celles et à tous ceux qui veulent qu’on les écoute, qu’on les associe aux décisions, à toutes celles et à tous ceux qui veulent construire avec nous, avec le Front de gauche, une politique nouvelle, qui lutte contre le chômage (Sait-on qu’en Vendée, seuls 61% des Vendéens actifs ont un emploi en CDI. A méditer, non ?). « Une politique nouvelle de services publics : eau ; ordures ménagères ; Transport ; logement ; petite enfance ; personnes âgées ; centre de soins avec accès au tiers payant... », à toutes celles et à tous ceux qui ont une autre idée de l’aménagement du territoire. Par exemple nous proposons de stopper l’urbanisation sauvage, d’installer dans les principales villes et dans leur périphérie immédiate des centres de production agricole et alimentaire, centres qui pourraient même relever du service public.

Dans beaucoup d’endroits, le PS veut nous « enfumer », veut nous dicter ses prétentions. Nous n’acceptons pas. Nulle part, à ce jour, le PS local (et ses « satellites) n’a pris position contre les politiques de rigueur et d’austérité, même si ici ou là certains de ses militants s’interrogent. C’est en continuant à rassembler contre l’austérité et la finance que l’on fera bouger les situations. Par ailleurs, il faut interpeller le PS sur les choix politiques de leur première secrétaire fédérale. Comment peut-elle appeler à participer à la manifestation contre la fermeture de la laiterie de Mareuil sur Lay et ne pas voter la loi déposée par les députés du Front de gauche contre les licenciements boursiers ?

La « vraie » campagne des municipales commence maintenant. Elle commence par l’action et non pas par des discussions politiciennes sur « qui » composera les listes. Nous appelons les communistes à s’investir nombreux dans cette campagne. Les listes seront établies au tout dernier moment. La situation économique, sociale, politique risque fort de s’aggraver d’ici mars 2014. A commencer par la question du devenir des retraites et aussi celle qui porte sur l’acte 3 de la décentralisation avec moins de moyens pour les communes. Il y a fort à parier que la situation politique, de fin d’année 2013, risque de « bousculer » bien des pronostics. Les listes d’aujourd’hui ne seront sans doute pas celles de demain.

Le PS fait monter l’idée du « danger » de la droite. C’est sa politique nationale qui représente le plus grand danger. Nulle part, et c’est bien malheureux, le PS ne se met en situation de gagner ces élections, voire tout simplement de conserver les villes qu’il détient aujourd’hui. La Roche sur Yon ; Fontenay le Comte ; Saint Hilaire de Riez…

Nous préparons les élections municipales de façon rigoureuse, exempte de tout tripatouillage. Des camarades s’interrogent sur notre capacité à faire des listes complètes et à parité. Regardons bien tout ce qui bouge autour de nous. Référons-nous à ce qui s’est passé le 5 mai. Dans les deux cars de Vendée il y avait environ 30% de personnes « nouvelles » qui depuis nous ont demandé à s’engager aux côtés du Front de gauche.

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