Les défis à relever !
Le Conseil National du PCF se réunit samedi 14 et dimanche 15 juin. Nous attendons de cette réunion qu’elle fixe aux communistes une « feuille de route » claire. Il ne s’agit ni de s’auto-flageller, ni de s’auto-congratuler. La situation est grave. Elle mérite autre chose que du « déjà dit » et du « déjà entendu »...
Le Front de gauche a subi deux échecs coup sur coup, même si ici où là il peut se féliciter d’avoir mieux réussi qu’ailleurs. Aux municipales, il a été embarqué dans la débâcle socialiste. Aux Européennes, alors que là il n’y avait pas d’effets « contraires » à l’intérieur du Front de gauche, celui-ci est loin, très loin de faire le score attendu. Souvenons-nous de ces paroles de Jean-Luc Mélenchon « Nous serons devant le PS ». Le résultat final est sans appel.
En Vendée, nous avons lancé un « appel au débat ». Des communistes, des amis ont répondu à cet appel. Dans les assemblées de section, il y a eu aussi de fortes discussions. Il s’en dégage une volonté des communistes de relever le défi. La grande majorité des communistes vendéens considèrent que c’est avec le Front de gauche que nous nous en sortirons. Mais il faut revoir ce Front de gauche, jusque dans son fonctionnement. Il faut que le PCF, que le Front de gauche, porte un grand projet pour la France. Celui-ci nous fait cruellement défaut. Toute notre activité politique est trop marquée par la « personnalisation », par des « choix tactiques ». « Vous êtes tous pareils », voici ce que nous entendons. Il faut que l’on sorte de ce cercle vicieux.
Par ailleurs, et c’est un autre défi à relever, il y a une énorme opération en cours qui consisterait à utiliser les résultats des élections européennes pour justifier que le paysage politique français se limiterait à 3 blocs. Un « bloc » de gauche, dans lequel il faudrait que bien malgré lui le Front de gauche s’y résigne, pour ne pas faire le jeu de Le Pen ; un « bloc » de la droite et inévitablement le « bloc » Front National. Il faudrait alors que toute la vie politique se détermine en fonction de ce nouveau « paysage ». Le piège est énorme, parce que cela veut dire que toute perspective de changement de société est « foutue ».
Pour faire face à ces situations, l’exigence d’un projet lisible et accessible aux gens et le refus de s’inscrire dans cette logique du « partage à 3 », il faut vraiment que le PCF puise dans ses forces militantes, intellectuelles pour dégager du concret, du neuf en lien avec tout ce qui se passe dans la société et au niveau mondial.
C’est ce que nous attendons de la réunion de la direction nationale.
C’est ce que nous débattrons aussi à l’occasion de notre réunion départementale de mardi 17Juin.