La paix assurément !
Il y a des moments « fort » contradictoires. Hollande était en Afrique du Sud pour célébrer Nelson Mandela, l’homme de la paix, et son Premier Ministre justifiait devant les députés l’intervention de la France en Centrafrique. La droite soutient cette intervention. Les députés communistes et Front de gauche la désapprouvent. Pour André Chassaigne, président du groupe, « la France est disqualifiée pour intervenir au nom de l’ONU…Si intervention il doit y avoir ce n’est pas à la France de la conduire… ».
En effet, la France est omniprésente en Afrique. Elle porte une responsabilité historique dans ce qui se passe actuellement dans la République Centrafricaine.
Dans sa déclaration le Parti Communiste Français ne dit pas autre chose. Voici ce qu’il écrit : "Par le passé, l'armée française est en effet déjà intervenue des dizaines de fois. Depuis 124 ans, Paris occupe, fait et défait les régimes de Centrafrique. Lors de la colonisation, d'abord, d'une violence extrême, puis au travers de la Françafrique. On comprendra dès lors qu'il ne peut y avoir de blanc seing".
La confiance n'est pas de mise quand bien même l'intervention s'apparente aujourd'hui à une opération de sécurisation. Car les mêmes acteurs qui ont failli – dont les pays de la sous-région – prétendent apporter une solution.
Elle (la France) va en Centrafrique pour rétablir un « minimum d'ordre » dans la région et reprendre la main sur le plan économique, tout cela en lien avec l'Union européenne et les États-Unis. Dans ce contexte, l'annonce d'une présence « temporaire » des militaires français s'apparente à une fable. Cette façon de gérer le conflit ne peut conduire qu'à perpétuer l'instabilité, la violence et l'échec.
La résolution du conflit est possible à la condition de prendre le contre-pied des motivations réelles qui ont conduit à cette intervention. Il s'agit de mettre au placard les vieux réflexes.
Paris doit se désengager sur le plan militaire et agir pour une solution politique en faveur de la reconstruction du pays et de sa souveraineté. La France doit travailler à une véritable action multilatérale permettant de s'attaquer aux causes réelles qui ont conduit à la déstabilisation du pays, de mettre fin aux tensions régionales et de lutter contre la pauvreté, dans ce pays qui regorge de richesses.
Agir pour une solution politique au lieu de faire la guerre c’est la position défendue par les communistes. Il est important de la faire connaître alors que le PS et la Droite, fidèles en cela à leur tradition, justifient en toute occasion leur vieux réflexe « guerrier » dont l’objectif est de sauver les intérêts capitalistes.