La « Bonnotte » de l’Ile de Noirmoutier en danger ?
Une prise de position de l’Exécutif départemental du PCF en Vendée
La « Bonnote », l’emblématique pomme de terre de Noirmoutier va-t-elle disparaître ? Telle est la question qui se pose et que posent les producteurs de l’Ile et la coopérative qui regroupe 32 des 37 exploitations agricoles. De quoi s’agit-il ?
Selon les témoignages recueillis, le problème majeur que rencontre « cette production locale », c’est l’arrivée de plus en plus massive sur le marché des pommes de terre de consommation de « patates » qui sont stockés dans des frigos subventionnés par l’Union européenne et qui arrivent sur les étals entre fin avril et fin mai, quand les producteurs de l’Ile ont du mal à « sortir » et à imposer sur les marchés leurs « primeurs », alors que la production de « Bonnote » de l’Ile ainsi que la « Primeur », elles, ne se stockent et ne se conservent pas.
Nous vivons dans un « monde de fous ». La prochaine saison risque d’être catastrophique pour les 37 producteurs de l’Ile car les stocks de pommes de terre, issus de l’agriculture intensive, sont énormes et vont très certainement les contraindre à « brader » leurs productions.
Tout ceci se fait dans le cadre d’un « malaise général » de la production de légumes de plus en plus soumise aux lois du marché national et mondial, où le système de la grande distribution, elle-même en « guerre », veut garder ses marges. Le « mal être » monte dans l’Ile. La tension risque d’aller croissant. Il est urgent que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités.
Certes la « Bonnote », qui ne se cultive que sur les terres noirmoutrines, demeure un produit « cher », mais on ne peut se résoudre à la disparition de cette production. Elle représente un « héritage » économique, social et culturel national et départemental.
On peut craindre le pire. Si disparition de cette production il devait y avoir, ce serait la « porte ouverte » à une nouvelle étape à la pression immobilière et foncière sur l’Ile de Noirmoutier. C’est inacceptable ! Il faut donc réagir au plus vite. La production de la « Bonnotte » ne peut se faire que dans des terres sableuses. Il faut donc protéger ces terres, voire les étendre. Ce qui relève de la responsabilité des autorités maritimes. Cette « affaire » survient aux lendemains du procès « Xynthia » qui a mis en évidence, quoiqu’on le dise, le défaut majeur de ne pas respecter la mémoire des populations, de leur savoir-faire et des écosystèmes.
L’Exécutif départemental du PCF en Vendée demande à Monsieur le Préfet de la Vendée de précipiter une rencontre de travail avec les producteurs concernés, avec leur « coopérative ». Personne ne comprendrait, qu’une nouvelle fois les promoteurs immobiliers qui convoitisent ces terres aient le dernier mot. L’Exécutif départemental du PCF intervient aussi près du Ministre de l’Agriculture et exigent des deux députés socialistes de la Vendée qu’ils agissent concrètement pour trouver une solution durable à cette production locale.
Il est indispensable que les producteurs de « Bonnotte » obtiennent la reconnaissance et le label de leur production locale. Le plus tôt sera le mieux.