Mareuil sur Lay, Non à la fermeture de la laiterie Non aux licenciements abusifs
Une importante délégation du Front de gauche a participé à la manifestation organisée à Mareuil sur Lay le samedi 1er juin pour protester contre la fermeture programmée de la laiterie qui produit « le Petit Vendéen », marque symbole de la dynamique du savoir faire vendéen et contre les licenciements prévus dans l’ensemble de la coopérative « Terra Lacta ».
A cette occasion, la délégation a tenu à réaffirmer sa solidarité avec les salariés touchés par cette fermeture et par les licenciements, avec toutes les conséquences néfastes que cette décision, imposée par le groupe de l’agrobusiness Bongrain, peut avoir sur le développement économique local. La laiterie étant, en effet, le seul site industriel du canton.
Ce groupe capitaliste, qui figure parmi les tout premiers transformateurs européens, voire mondiaux, de lait en fromage et en pâte molle, a les « coudées franches ». Le gouvernement Socialiste-Verts, Hollande-Ayrault-Duflot, a transcrit dans la loi le scélérat accord, dit l’ANI (1), imposé par le MEDEF, qui donne tout pouvoir au grand patronat. Les députés socialistes, dont Sylviane Bulteau et Hugues Fourage en Vendée, ont voté l’ANI et ont voté contre la loi qui interdisait les « licenciements abusifs ». Loi déposée, il y a quelques jours, à l’Assemblée nationale par les parlementaires du Front de gauche. Décidément, la puissance du fric domine tout, ce qui fait l’affaire de la droite et de l’Extrême-droite, qui n’auraient pas rêvé pareille situation.
Les intervenants, lors de cette manifestation, ont rappelé que la laiterie était rentable et qu’elle dégageait des bénéfices. Sa fermeture n’a donc rien d’inéluctable. Cette fermeture s’inscrit dans le cadre de la libéralisation de la production et de la transformation de toute la filière agricole et alimentaire. Les traités européens, qui devaient être « renégociés » s’inscrivent tous dans la « fuite en avant ultralibérale ». La grande distribution fait la pluie et le beau temps et les grosses sociétés industrielles de l’agroalimentaire démantèlent les politiques publiques agricoles.
Aux lieux et places d’encourager les restructurations industrielles et les « fusions » capitalistiques, il faut au contraire soutenir une production agricole de proximité, d’industries de transformation à « visage humain », développant une autre conception de la production, basée sur le respect des consommateurs et des producteurs. Les deux étant intimement associés.
Le « grand marché » transatlantique, que les capitalistes, que les socialistes et la droite veulent nous imposer, n’a pas de sens. Il va à contre-courant de ce à quoi aspirent les peuples. Il n’y a plus de limite à la domination outrancière de l’argent. C’est contre cette loi du fric qu’il faut se rassembler et continuer d’agir ensemble.
Pour le Front de gauche, il faut :
Une loi qui répartisse solidairement la valeur ajoutée entre producteurs, transformateurs, distributeurs. Si le droit au revenu des agriculteurs doit être garanti il faut aussi défendre le pouvoir d’achat des consommateurs. Ceux-ci sont devenus de véritables « Vaches à lait ».
Exiger de la Commission de Bruxelles, une régulation qui passe par des prix minimum accordés aux producteurs et la réintroduction des quotas de production, ce qui aurait comme conséquence positive le maintien de l’activité des petits producteurs, des industries de transformation et un encadrement plus strict du prix du lait et des produits laitiers proposés aux consommateurs.
Ni la fermeture de la laiterie de Mareuil, ni les licenciements à Bougon, à Surgères et ailleurs ne doivent être acceptés. Il est urgent que le gouvernement et sa majorité Socialiste-Verte change de cap ! C’est ce que demande le Front de gauche.
(1) Accord National Interprofessionnel signé parla CFDT et le Medef.
Fait à la Roche sur Yon le 3 juin 2013.