Il faut suspendre immédiatement le projet du nouvel aéroport de Notre Dame des Landes.
Soutien à Marcel Thébault et à Michel Tarin, Déclaration de la Fédération de Vendée du PCF, La Roche sur Yon le 12 avril 2012.
La Fédération de Vendée du Parti Communiste Français apporte son soutien actif aux deux agriculteurs de Notre-Dame-des-Landes, commune où sera transféré en 2017 l’aéroport de Nantes, qui ont entamé une grève de la faim. Ils demandent l'abrogation de la déclaration d'utilité publique du projet.
Cet aéroport est une « aberration ». Comme le propose Jean-Luc Mélenchon, au nom du Front de gauche, il faut décider d’un moratoire et organiser un audit le plus poussé qui soit pour décider si cette infrastructure est vraiment nécessaire et utile. Ce qu’une majorité de citoyennes et de citoyens doutent aujourd’hui. Dés lors ilfaut « geler » les procédures d’expropriation.
Ce dossier, de plus de 40 ans, n’est plus d’actualité. Il s’inscrit à contre courant des développements de la société avec l’exigence de consommer, d’échanger et de produire autrement.
Comme le définit le Front de gauche, dans le cadre de sa proposition de « planification écologique », il faut déterminer, par le débat citoyen et la confrontation quels sont les secteurs de l’économie qui doivent être prioritaires et quels sont les investissements qui devront s’accroître, et à quelles fins ? Ce qui suppose que les « décideurs » aient aussi le courage de dire quels sont les secteurs qui sont inutiles et néfastes à un nouveau mode de développement.
Cette décision de Marcel Thébault, 54 ans, exploitant agricole et Michel Tarin, 64 ans, agriculteur en retraite et propriétaire de terres sur l'emplacement du futur aéroport, d’entamer une grève de la faim témoigne du degré de détermination des opposants au nouvel aéroport. Les pouvoirs publics doivent, sans attendre, suspendre les démarches en cours, abroger la Déclaration d’Utilité Publique.
Personne ne comprendrait que ce projet soit « bouclé-baclé » alors que le pays s’apprête à tourner la page de dizaines d’années de productivisme dévastateur. Les candidates et candidats à l’élection présidentielle s’honoreraient s’ils décidaient d’une même voix de suspendre immédiatement cette « chose » dont on ne sait plus trop à qui elle va servir ? Seul, sans doute, le groupe capitaliste Vinci en tirera profit.