Le 8 Mars, en Actes, pour l’Egalité Femmes / Hommes
Pour la Journée Internationale des Droits des femmes, le Parti Communiste Français en Vendée appelle à un rassemblement ce mardi 8 mars 2016, à La Roche sur Yon, devant la permanence de la députée socialiste, pour avancer nos propositions en faveur de l'égalité Femmes/Hommes.....et renommer les rues Joffre et Foch en rues Olympe de Gouges et Clara Zetkin; Voir ci-dessous, le communiqué (en plus détaillé), adressé aux médias..... et ici le tract distribué ce jour et demain aux portes des entreprises....
Le 8 mars, journée internationale de luttes des femmes pour conquérir l’égalité est souvent transformée en une fête commerciale, louant LA femme idéale…. De ce 8 mars-là, nous n’en voulons pas ! Notre 8 mars est un jour de luttes, d’espoir pour conquérir légalité en actes dans tous les domaines de la vie. Les nombreuses mobilisations des femmes ont permis de sérieuses avancées, des lois ont été votées notamment en matière d’égalité professionnelle mais dans les entreprises, dans la sphère domestique, dans les institutions, les femmes gardent un statut subalterne.
Le patriarcat perdure
Y compris au plus haut de l’État.Depuis 2012, de Ministère de plein exercice, les droits des femmes sont passés à un secrétariat d’état avant que d’intégrer celui de la famille et de l’enfance ! Dans le même temps, François Hollande a choisi de mener une politique qui, loin de relancer l’emploi, instaure plus de précarité, de flexibilité et une hausse du chômage pour toutes et tous, fragilisant encore davantage la situation des femmes.
Contre la loi de casse du code du travail
Ainsi du projet deréforme du code du travail, engagé par la ministre Myriam El Khomri, qui propose à notre pays de revenir au temps « sacré » où le patron avait tous les droits sur ses salarié-e-s. Ce projet archaïque va porter un nouveau coup aux femmes et à leurs aspirations professionnelles, après la loi Macron avec la généralisation du travail du dimanche et de nuit. Aujourd’hui, la journée du 8 mars revêt un caractère bien particulier car elle se situe la veille de la grande mobilisation contre cette loi El Khomri. Elle doit donc aussi contribuer à faire avancer les droits des femmes à l'entreprise pour faire gagner les droits de toutes et de tous ! Il est, en effet, plus nécessaire que jamais de gagner une véritable reconnaissance de l’activité des salarié-e-s sur le plan des salaires, des retraites et de l'intervention démocratique, de conquérir la liberté au travail, d'en finir avec le pouvoir absolu de ceux qui ne produisent rien (actionnaires, patronat, banquiers).
Maîtriser son temps de travail
Occupant 80 % des contrats à temps partiel subi, l'exigence des femmes à maîtriser leur temps de travail est aussi une exigence de progrès économique, permettant à chacune et à chacun d'organiser son travail vers plus d’efficacité afin de répondre aux défis de notre temps. Hélas, le projet de la ministre du travail prétend à la fois faire disparaître le plancher des 24 heures hebdomadaires, ne pas décompter les heures de travail au travers du dispositif « forfait-jour », et allonger le temps de travail par la multiplication d'heures supplémentaires qui n'en sont pas vraiment, puisqu'il permet, par un simple accord d'entreprise, qu'elles soient cinq fois moins majorées. A l’encontre de ces mesures négatives pour les salarié-e-s comme pour l’emploi, nous voulons la réduction du temps de travail à 32 heures hebdomadaires, le maintien intégral de la majoration des heures supplémentaires et la fin de tout contrat à temps partiel subi.
Toucher un salaire juste
En moyenne 28 % moins bien payées que leurs collègues masculins, les femmes ont à cœur de voir le montant de leurs salaires répondre à des critères justes fixés par la loi, en fonction du niveau de qualification et de l'expérience, et non des caprices patronaux. Or, le projet El Khomri propose d'en finir avec le cadre salarial fixé par la loi, en permettant aux entreprises de baisser les salaires par accord. Pour faire gagner l'égalité salariale entre les hommes et les femmes et conquérir pour tou-te-s les salarié-e-s des salaires justes, nous voulons que la loi fixe les grilles salariales minimales pour chaque niveau de qualification et d'ancienneté.
Etre protégé-e sur son lieu de travail
Les femmes savent combien il est essentiel, pour bien travailler, d'avoir les moyens de défendre sa dignité et son intégrité, combien il est nécessaire de ne pas être sur un siège éjectable pour faire respecter ses droits. En permettant aux entreprises de licencier en un claquement de doigts, c'est cette aspiration fondamentale que le projet de loi entend briser. Pour gagner partout des conditions de travail dignes, nous voulons un CDI garantissant vraiment la sécurité de l'emploi comme norme d'embauche.