Il y a URGENCE pour l'Hôpital, site de Luçon !

Déclaration du PCF en Vendée : En pleine pandémie, avec l’hiver arrivant, le risque d’un cumul de la pandémie de la COVID 19 avec la grippe, le manque de médecins traitants pour un nombre important de vendéennes et vendéens, les difficultés sur le secteur de Fontenay le Comte, nous apprenons qu’il est fortement probable que les urgences du site de Luçon soient, à minima, fermées la nuit, voire fermées tout court, ceci par manque de médecins urgentistes. Nous ne devons pas laisser faire. Les moyens, les médecins urgentistes, (et les soignants sans doute ?) seraient alors concentrés sur le site de la Roche sur Yon. Qu’en serait-il alors du SMUR de Luçon (Structure Mobile d’Urgences et de Réanimation) ? Et qu’en sera-t-il du site de Montaigu ?

Cette éventualité de fermeture sur le site de Luçon pose plusieurs problèmes, à savoir :

• Que deviendront les patients qui auront besoin d’accéder aux urgences : ils viendront aux urgences du CHD à La Roche sur Yon. Ce qui, dans le contexte actuel, est incompréhensible car accroissant le nombre de personnes à accueillir, augmentant le temps d’accès aux soins d’urgence, éloignant les personnes soignées de leur lieu de vie.
• Pourquoi avons-nous laissé partir les médecins urgentistes ? Cela pose la question de la couverture territoriale du service public de santé (nous apprenons que deux médecins urgentistes sont récemment partis sur Nantes dans le Privé). En  cela nous rejoignons l’idée qu’il n’est plus possible de laisser les médecins s’installer là où ils veulent. Il en va de la réponse au droit de tous les citoyens et citoyennes d’accès aux soins de premier recours, à la santé, sur tout le territoire.
• Le risque encouru c’est que cette fermeture entérinée le soit pour toujours. Nous avons été la région et le département qui ont expérimenté les fusions et les partenariats public-privé. En pleine pandémie, ce serait l’opportunité de finir le travail suggéré par les dernières lois : à savoir faire des sites de Luçon et Montaigu des hôpitaux locaux ! Ce contre quoi nous nous élevons. Le risque c’est que n’ayant plus d’accueil des urgences, il y ait fermeture du laboratoire, l’arrêt des scanners avec Injection qui sont surveillés par les urgentistes.

Nous proposons de réunir en urgence une conférence sanitaire permanente (Direction hospitalière, représentants des : médecins et autres professionnels hospitaliers, et du domicile, spécialistes, syndicats, associations d’usagers, partis politiques, élus locaux, départementaux, Directeur de la Délégation territoriale de l’ARS en Vendée ; Préfet) pour travailler de suite :

• A l’évaluation des ressources humaines disponibles localement, et au niveau départemental, pour maintenir l’ouverture des urgences sur ces deux sites : les médecins urgentistes, les médecins traitants, ou hospitaliers, travaillant dans l’administratif, les médecins du secteur des cliniques privées, des praticiens ayant des temps partiels, qui pourraient se rendre disponibles pour ces missions, rémunérées évidemment. Et la mise en place de ce dispositif. Ces médecins seraient évidemment accompagnés par les médecins urgentistes disponibles. Il s’agit de réfléchir ensemble à des solutions acceptables pour tous et toutes, usagers et professionnels, pour le maintien du service public de proximité. Tous ensemble on peut y arriver.
• Aller jusqu’à la réquisition pour éviter de nouveaux départs de médecins ce qui risque de se passer si nous laissons faire la fermeture des urgences.