Imprimer

Aéroport de Notre Dame des Landes : Le « Début de la fin » ?

Écrit par Administrateur le . Publié dans Aménagement du territoire

Share

Déclaration de l’Exécutif départemental du PCF Vendée

La Roche sur Yon le 4 février 2013.

C’est sans doute la question qu’il faut se poser à la lecture de l’article paru dans Ouest-France de ce lundi 4 février. Que dit cet article, sous la plume de Marc Le Duc ?

Vinci, ne parle plus de ce fameux « grand aéroport du Grand Ouest ». Désormais il s’agirait plutôt d’un aéroport « low-cost », c’est à dire destiné à recevoir des trafics « bas de gamme ». Le responsable du projet pour la multinationale Vinci rompt le silence. Il n’est plus question de construire une piste pouvant recevoir les gros avions du type « A380 ». Pour lui, c’est clair, Nantes ne figurera pas dans le marché des « gros flux ». Pour enfoncer le clou, Vinci dit « même Lyon n’y arrive pas ». Donc pas question de construire une piste de 3600 mètres. On reste dans la même configuration qu’actuellement c’est à dire une piste de 2900 mètres.

Autre info, importante : Notre Dame des Landes se justifiait par le fait qu’il y avait la possibilité de construire des « Taxiways », c’est à dire des bandes de roulage pour remonter les pistes. Celles-ci n’existent pas dans le présent aéroport de Bouguenais. Décision de Vinci : il n’y en aura pas non plus à Notre Dame des Landes. Economie oblige !

Et ce n’est pas tout. A Nantes Atlantique, il y a actuellement 5 grandes passerelles télescopiques, ce qui permet sécurité et confort pour embarquer dans l’avion. Vinci fait savoir, dixit : « Les passerelles coûtent cher en investissement, entretien, formation du personnel ». A Notre Dame des Landes, pas question d’avoir des passerelles. « Il faut gagner du temps » dit encore Vinci. Alors les usagers des avions feront de la marche à pied. Bonjour le progrès ! L’essentiel pour Vinci, c’est d’accélérer les rotations d’avion. Rien « à foutre » des usagers et des personnels. Seule la rentabilité compte.

Et les parkings à avion ? Il y en a 21 à Nantes-Atlantique. Il y en aura 19 à Notre Dame des Landes. Là encore l’usager est dans le collimateur. Pour Vinci, « les usagers gagneront l’avion à pied ». Nouvelle économie : « Comme ça il n’y aura plus besoin de navettes passagers ».

Provocation ? Volonté d’en finir avec le débat actuel ? Pression sur les élus et les décideurs ? En tout cas les précisions que nous apporte Vinci sur son projet de nouvel aéroport témoignent de deux choses au moins. La première c’est que la lutte actuelle marque des points et pousse la multinationale capitaliste à « sortir du bois ». La seconde c’est que ce projet est vraiment inutile et coûteux. Il faut donc rapidement l’abandonner.

L’article d’Ouest-France résonne fort aux oreilles d’Ayrault, Auxiette et Grovalet. Il leur est permis une « sortie » sans frais, c’est de reconnaître, enfin, qu’ils se sont faits « roulés dans la farine » par ce géant des autoroutes, des aéroports, des parkings. Ayrault, Auxiette et Grovalet devraient savoir qu’il n’est jamais sain de s’acoquiner avec ces « puissants du business ». Il n’est pas trop tard pour bien faire. A quoi servirait de détruire 6000 hectares de terres végétales, de briser un écosystème, d’engloutir des milliards d’€uros dans un équipement moins performant que celui qui existe ? Vous avez la réponse messieurs les élus. Dépêchez-vous, la colère monte.

Share