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Le Front de gauche aux Sénatoriales en Vendée

Écrit par Administrateur le . Publié dans Elections

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Le Front de gauche présente une liste en Vendée : les élections sénatoriales auront lieu le dimanche 28 septembre. Le Front de gauche Vendée a décidé de présenter une liste qui sera composée, conformément à la nouvelle loi électorale de :

Didier Herbé, Maire de Montreuil, Conseiller Communautaire du Pays de Fontenay le Comte,...

 

Anita Charrieau, Conseillère municipale de la Roche sur Yon, Conseillère Communautaire de la Roche Agglo,

Olivier Linéatte, co-secrétaire départemental du Parti de Gauche, les Sables d’Olonne.

Caroline Pottier, membre du Conseil National du PCF, Les Sables d’Olonne,

Michel Laïdi, Conseiller Municipal de Cugand, Conseiller Communautaire de Terres de Montaigu,

La situation en Vendée.

Après les décisions prises par le gouvernement et adopté par les parlementaires, les élections

sénatoriales ont lieu à la proportionnelle dans tous les départements qui ont à élire 3 sénateurs ou plus. Ce qui est le cas pour la Vendée. Les sénateurs sont désormais élus pour 6 ans (Contre 9 auparavant).

Sur les 3 sénateurs Vendéens «sortants », seul Bruno Retailleau se représente et conduira la liste UMP-UDI. Jean-Claude Merceron (UDI) et Philippe Darniche (MPF) ne se représentent pas.

Pour être candidat il faut avoir 24 ans révolus au jour  du scrutin et être électeur.

Les sénateurs sont élus par un collège de « grands électeurs ». Ce collège est formé des Députés, des Sénateurs, des Conseillers régionaux et généraux, des représentants des 282 Conseils Municipaux de Vendée. Dans les communes de plus de 9000 habitants des « grands électeurs » supplémentaires ont été désignés par le Conseil Municipal. En Vendée il y a 1750 « grands électeurs ». Le vote est obligatoire.

Le Parti Socialiste a présenté sa liste qui est conduite par le Député suppléant de la 2ème Circonscription, Stéphane Ibarra, qui est aussi Conseiller Municipal de la Roche sur Yon.

Une autre liste est en cours de construction à droite, conduite par Armel Pécheul, Conseiller Municipal des Sables d’Olonne, ex membre du MPF. (Villiériste).

Le Front National a aussi annoncé son intention de présenter une liste.

Pourquoi une liste Front de gauche ?

Continuer à ancrer durablement le Front de gauche dans le paysage politique Vendéen. Les derniers résultats obtenus aux élections municipales sont plutôt encourageants.

Pour démontrer qu’il existe une alternative à la politique d’austérité, de soumission aux marchés financiers, de casse des services publics, d’aggravation des inégalités et des injustices, d’abandon de la souveraineté nationale ; politiques qui sont conduites depuis plusieurs décennies avec des gouvernements de droite ou de gauche. Ce n’est donc pas une liste de témoignage, mais au contraire une liste engagée, porteuse d’espoir à gauche.

Pour mettre en débat des propositions crédibles et audacieuses qui s’attaquent à la crise et qui sont en mesure d’apporter des réponses concrètes aux attentes populaires.

Le Sénat représente l’ensemble des territoires et de leurs élus, de la plus petite commune jusqu’aux grandes métropoles. La majorité socialiste au gouvernement, au Parlement et au Sénat a pris la lourde responsabilité de s’attaquer aux communes, de remettre en cause les départements, de réduire le nombre des régions. En même temps les aides aux communes sont sérieusement réduites alors que l’Etat leur fait supporter de nouvelles charges, (Exemple ; la réforme des rythmes scolaires). Les communes, notamment, n’ont plus les moyens de faire face aux besoins qui s’expriment. Les élus sont acculés à des situations souvent tragiques. Dans de nombreuses communes vendéennes il n’existe plus de marges de manœuvres financières. Les élus locaux grognent et ils ont souvent raison.

Cette grogne est d’autant plus légitime que depuis plusieurs années nous assistons à une remise en  cause des services de l’Etat dans le département. C’est particulièrement vrai pour les services de l’emploi, de la formation, des routes et des transports, de l’équipement…

Nous voulons aussi faire de ces élections un moyen de dénoncer certains choix communs à la droite et au Parti Socialiste, comme par exemple le projet d’un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes, un aménagement du territoire irrespectueux de l’environnement, un schéma autoroutier et routier qui continue à opposer les territoires entre eux alors qu’il faudrait surtout développer les solidarités et les coopérations. La priorité doit être donnée à la relance des transports ferroviaires, marchandises et voyageurs, et à l’amélioration du schéma routier départemental. Stoppons les projets autoroutiers et accélérons les contournements routiers des villes et la sécurité sur le réseau secondaire.

Toutes les études convergent sur l’idée d’une Vendée qui va « grossir » énormément jusqu’à rejoindre le groupe des 25 plus importants départements du pays. Une telle « révolution démographique » s’anticipe. Les candidats du Front de gauche mettent en avant des propositions pour anticiper cette « révolution ».

Comment allons-nous mener cette campagne ?

Il faut convaincre le plus grand nombre de « grands électeurs » de l’utilité et de l’efficacité du vote en faveur de notre liste.

Ce sera un vote « utile et efficace » pour :

Dénoncer les renoncements de François Hollande et de sa majorité socialiste. Ils avaient désigné leur « ennemi », c’était la finance. Ils avaient fait de la lutte contre le chômage leur priorité. Aujourd’hui le chômage atteint des records. Nos atouts industriels sont bradés les uns après les autres. Les Petites et Moyennes entreprises, l’artisanat qui sont la fierté de notre département sont livrés à la terrible loi de la finance. Par contre la Bourse prospère. Les promesses socialistes se sont évanouies. Alors qu’il s’était engagé à renégocier le Traité Budgétaire Européen, François Hollande a capitulé et a placé la Chambre des députés et le Sénat devant le fait accompli. La droite et l’Extrême droite profitent de cette situation, comme en ont témoigné les dernières élections municipales en Vendée.

Réaffirmer l’exigence de démocratie. Alors qu’il faudrait engager de vastes concertations pour décider ensemble une politique de croissance respectueuse des grands équilibres territoriaux, des écosystèmes, des exigences du développement durable, c’est tout le contraire qui se met en œuvre. Les élus locaux sont de moins en moins écoutés. Ils ne sont plus entendus. Les decisions sont prises au sein de cabinets restreints.

 

Préparer l’avenir avec responsabilité. Il faut faire le choix de l’audace et pousser en avant tous les atouts locaux, départementaux et régionaux. Il faut associer les élus locaux afin de mettre en adéquation les attentes locales et les possibilités de développement durable qui vise au bien être humain et au respect de la planète. Il faut un véritable plan de développement des petites et moyennes entreprises. Pour ce faire nous devons agir pour que le pouvoir bancaire et monétaire soit réellement mis au service du redressement social et productif.  Ce qui vient de se passer au Crédit Agricole, à BNP-Paribas est proprement scandaleux. Agir aussi pour que les citoyens disposent de nouveaux outils d’intervention.

S’opposer à la réforme territoriale. Réduire le nombre des collectivités locales et le nombre d’élus est un non-sens démocratique. Il ne faut pas laisser faire ce démantèlement de nos institutions. Le rôle des collectivités locales et des élus locaux doit être reconnu, revalorisé. Elles doivent avoir accès aux fonds de développement et programmes européens. Une Vendée, tirée à « hue et à dia », avec des territoires entiers « mis en concurrence » ce ne serait plus la Vendée. Ce que nous voulons c’est développer les coopérations, du local à l’européen. Nous disons donc « Non » à la réforme territoriale telle qu’elle nous est présentée. Cette réforme est dictée par les dogmes du libéralisme. Oui, il faut que le peuple soit consulté et qu’il puisse se prononcer en toute connaissance de cause.

Anticiper. Notre département va être confronté à son développement démographique et économique. Pour répondre aux besoins nouveaux qui vont obligatoirement prospérer et pour satisfaire au bon équilibre de tous ses territoires, il faut des emplois, il faut du pouvoir d’achat, il faut des services publics de qualité, de proximité. C’est particulièrement vrai dans les domaines de l’éducation et de la formation, de la santé, des transports publics, de l’environnement, de l’énergie, de la Poste. Les collectivités locales et les élus doivent disposer de moyens financiers et politiques à la hauteur des enjeux. La cure d’austérité que le gouvernement veut leur imposer, matin, midi et soir, n’a rien d’une fatalité. Aujourd’hui des milliards d’€uros sont gaspillés en cadeaux divers et variés souvent accordés à des grands groupes industriels et financiers qui imposent à nos entreprises des conditions de sous-traitance inqualifiables et qui sont « intouchables » car leur centre de décision est bien loin de nous. Il faut en finir avec ça. Toutes nos communes ont besoin d’oxygène financier pour faire face aux multiples charges de fonctionnement qui les paralysent, parfois jusqu’à les décourager d’entreprendre.

Défendre tous les atouts vendéens. L’agriculture, le tourisme, la façade atlantique représentent également de formidables atouts. Il faut tourner la page du tout productivisme et s’engager dans une réelle planification écologique. Nous agirons pour développer une agriculture paysanne, pour promouvoir des installations à proximité des villes et pour favoriser les échanges directes entre producteurs et consommateurs. Nous agirons pour que la façade atlantique devienne l’un des incontournables atouts vendéens et du grand ouest grâce à toutes ses capacités : la pêche, les activités conchylicoles et mithylicoles, l’énergie, le tourisme, l’équilibre écologique…

Qui va mener la campagne ?

Les 5 candidates et candidats bien sur.

Nous lançons aussi un appel à toutes et tous les militants du Front de gauche en Vendée, aux élus du Front de gauche, pour qu’ils fassent connaître notre liste et ses principales orientations. Il faut commencer dès maintenant, et partout, ce “travail” de conviction.  Nous n’avons pas les moyens financiers d’envoyer un courrier postal aux 1750 “grands électeurs”, comme l’ont fait le PS et l’UMP. Nous voulons faire de la politique autrement, par le contact direct, par l’écoute.

Nous allons rédiger une “circulaire électorale” qui va reprendre tout ce que nous avons d’ores et déjà entendu dans nos premiers contacts. Cette circulaire sera envoyée, avec le bulletin de vote, au domicile des grands électeurs la dernière semaine avant le jour du vote.

Y aura t-il des points particuliers sur lesquels insister?

Nous voulons contribuer à restaurer la confiance en l’Etat et à tous ses services. Le choix du partenariat “Public-Privé” doit être revu. Les expériences en cours en Vendée, notamment dans les domaines de la santé et des transports, témoignent que ce n’est pas la bonne direction. L’Etat a des compétences. Il faut les revivifier.

L’éducation est une grande priorité pour la Vendée. C’est le département de la Région qui connait le plus fort taux de sorties scolaires sans diplôme, ni qualification. La réforme des rythmes scolaires a été adopte, et revue, dans la précipitation. Cette réforme focalise le mécontentement de très nombreux élus. Il faut la suspendre et la revoir sur le fond. Ce qu’il faut c’est redonner du temps à l’école et aux enseignants pour s’attaquer aux mécanismes de l’échec scolaire. Les activités périscolaires doivent être de la responsabilité de l’Education Nationale.

Il y a aussi la question dela fiscalité. Les Français en général, les entreprises en particulier, ne sont pas “égaux” devant l’impôt. Toutes les réformes qui ont été entreprises ces dernières années sont incomplètes et se sont éloignées des principes républicains de liberté, d’égalité, de  fraternité. Il est nécessaire de réhabiliter “l’impôt républicain”.

Les choix que nous vous proposons peuvent se résumer de la sorte :

NON, à la finance, à l’austérité, à une réforme libérale des territoires et des collectivités.

OUI, à nos communes, à notre département, à notre région, à nos services publics et à une nouvelle ère de la planification écologique.

Ensemble défendons les idéaux de démocratie, de progrès et de justice sociale pour toutes et tous. 

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