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Plan d'urgence pour la santé, l'action sociale et l'Hôpital public

Écrit par Administrateur le . Publié dans Actions en cours

Jeudi  14 Novembre, les personnels de santé des hôpitaux publics et des EHPAD se sont fortement mobilisés pour demander plus de moyens, notamment en personnels. C’est urgent et vital pour soigner en toute sécurité les personnes accueillies, parce que les soignants sont au bord de l’épuisement..... voir ici le plan d'urgence proposé par les parlementaires communistes et ici leur projet de loi qui a été déposé début novembre... Et ici la pétition de notre comité d'appui aux actions dans les Hôpitaux publics et les EHPAD de Vendée.....

Les soignants ne supportent plus qu’au nom de la rentabilité on leur en demande toujours plus, et plus vite. Cette fois, les infirmiers et les aides soignants ont pu s’exprimer. Un nouvel appel est lancé pour le 30 Novembre. Après un long processus de grèves dans les services des urgences, et de construction de revendications dans les  EHPAD, la lutte s’est organisée.

En Vendée, la semaine dernière, les médias ont informé la population qu’ici tout allait presque bien partout : aux Sables d’Olonne, c’est l’arrivée de médecins aux urgences, à Challans, l’arrivée d’un infirmier, et à La Roche sur Yon, un renforcement de l’équipe infirmière des urgences. De quoi peut-être rassurer certains mais pas nous. 

Ce que nous demandons en tant qu’usagers, militants… et ce que demandent les soignants, ce n’est pas du raccommodage, ni du palliatif, même si cela fait toujours du bien ! Ce que nous voulons, c’est que les décideurs entendent ce que disent les usagers et les soignants, et ceci ne vaut pas seulement pour les urgences : c’est la reconnaissance du travail des soignants, c’est leur donner les moyens de travailler en toute sécurité pour les patients donc de renforcer toutes les équipes, en regardant vraiment les besoins, pour répondre au droit à la santé pour tous et toutes, de qualité, partout. L’Hôpital public en est le garant. Nous ne pouvons accepter que la règle s’inverse : la sécurité sociale avec Ambroise Croizat c’est « Chacun donne selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ». Désormais, pour satisfaire le capitalisme, le Diktat de l’Union Européenne et de la Troïka, où tout doit rentrer dans le système marchand y compris la santé, c’est « Chacun donne selon ses moyens, mais reçoit selon ce qu’il a donné ! ». C’est NON !

Les militants politiques, associatifs, nos élus, et les usagers, nous nous battons pour que la santé reste un véritable et grand Service Public, donc pour que les Hôpitaux, les EHPAD, les centres de santé, les services d’aide, s’y développent. Il faut cesser la fermeture de lits, la fermeture des hôpitaux de proximité, ou leur transformation progressive en supprimant des services de médecine, chirurgie, services spécialisés, ou en les réorientant vers le secteur médico-social. La question se pose en Vendée sur le CHD multisite. On croyait pourtant avoir tout vu dans les restructurations. Après avoir perdu sa maternité, sa chirurgie, après avoir vécu la fusion, le site de Luçon pourrait perdre son service de rééducation.  Nous ne devons pas laisser faire.

Ces différents axes de lutte ne pourront aboutir sans repenser le système de santé dans sa globalité. C’est d’ailleurs ce qu’ont fait nos députés et sénateurs communistes et républicains, suite à leur Tour de France des Hôpitaux en 2018. Ils viennent de déposer un projet de loi qui devra être examiné lors d’une niche parlementaire. Voir sur le site du PCF le tract qu’ils ont sorti et le projet de loi. http://www.pcf-vendee.fr/

Nous avons mis en place un Comité d’appui départemental aux actions dans les hôpitaux publics et les EHPAD de Vendée. Le texte qui nous sert de base, que nous continuons à faire signer lors de nos différentes initiatives auprès de la population est à consulter sur notre site. Prochaines actions proposées : demande de rendez-vous auprès du Directeur du CHD, qui est en même temps le Directeur du Groupement Hospitalier de Territoire, auprès des 5 députés de Vendée, du Directeur de l'ARS, participation à une rencontre avec d'autres comités de défense des services publics. Et participation aux prochaines manifestations, avec une banderole bien visible.